Combien coûte une indisponibilité informatique ?

Dans un monde où les systèmes d’informations sont au coeur des processus de l’entreprise, l’interruption des services informatiques coûte beaucoup d’argent, et ce, peu importe la cause du sinistre

Selon la durée (de quelques heures à plusieurs semaines), l’indisponibilité des services entraîne une perte de revenus qui peut mener, dans le pire des cas, à la faillite. Évaluer le coût réel de l’indisponibilité informatique est un exercice difficile. Certains frais directs sont évidents, mais d’autres coûts sont indirects et de par là même, plus difficiles à identifier

Plusieurs éléments entrent en compte dans le calcul du coût de l’indisponibilité.

Premièrement, quelle est l’exposition de l’entreprise pour réaliser son chiffre d’affaires via cette application ? Dans le cas d’un site marchand, on prendra notamment en compte le nombre moyen de commandes réalisées, le montant moyen par commande, le nombre moyen de nouveau client et les recettes associées à ces nouveaux clients.

 

Dans un second temps, quelle est la proportion de salariés dont le travail dépend du composant impacté. Quel est leur salaire moyen ? Quelle part de leur travail est impactée ? Quels sont les impacts sur le retard de production, les défauts de livraison, les pénalités potentielles,… ?

 

La somme des coûts se complète avec les frais associés au redémarrage de l’application : équipes mobilisées, experts externes à faire intervenir, investissements,…

Pour tous les montants précédemment cités, il faudra proratiser les coûts en fonction du temps de l’indisponibilité.

Des coûts indirects : sans préparation à une indisponibilité, ils sont souvent oubliés.

Le coût réel d’une indisponibilité doit enfin prendre en compte l’impact financier indirect qui en découle :

  • Dépenses liées à la communication : alerte des clients, etc.
  • Atteinte à l’image de marque, perte de clients et baisse potentielle du chiffre d’affaires, etc.
  • Impact moral au sein de l’entreprise : stress, démotivation, perte de productivié, etc.

Cet élément est sûrement le plus difficile à calculer car le plus subjectif. Mais son importance peut s’avérer non négligeable !

La mise en œuvre d’un plan de continuité d’activité (PCA) ou d’un plan de reprise d’activité (PRA) permet de réduire ces coûts et ainsi de garantir la pérennité de l’entreprise.

Article rédigé par Matthieu