Journal des Cyberattaques – Octobre 2022

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Ransomwares

Un mois d’octobre mouvementé pour le pilier de l’électronique Thales, qui s’est vu attaqué par le groupe russe Lockbit 3.0, qui fait de plus en plus parler de lui. Le groupe de hacker, réputé pour son comportement peu orthodoxe calqué sur celui d’une vraie entreprise, a encore une fois surpris le public, en proposant aux clients de Thales de les aider à porter plainte contre le groupe français qui aurait « négligé les règles de confidentialité ». Ils promettent par ailleurs de révéler toutes les données obtenues, cette fois-ci sans offrir de possibilité à Thales de payer pour les supprimer. C’est la deuxième attaque de rang de Lockbit en France, après celle contre le centre hospitalier de Corbeil Essonne en août dernier.

 

Petite mise à jour pour ce centre, qui se relève à peine de cette attaque qui avait paralysé son système pendant deux mois, l’empêchant de fonctionner normalement. Lors de la panne, le centre hospitalier de Corbeil Essonne a dû revenir à l’âge de pierre, ou plutôt celui du papier et du crayon, ralentissant forcément les procédures. De nombreux dossiers ont été transmis à d’autres établissements, afin d’alléger la charge de l’hôpital. Le tout, dans un contexte d’épidémie de bronchiolite, qui n’a évidemment pas aidé l’hôpital.

 

Autre service public, autre groupe russe, même objectif. La mairie de Chaville a été attaquée par le groupe Cuba Ransomware, et a paralysé leur système informatique pendant une semaine, du 16 au 23 octobre. L’objectif est simple : récupérer de l’argent contre un retour à la normale. Une journée banale pour les utilisateurs de ransomware.

Législation

Bonne nouvelle pour les victimes, mauvaise nouvelle pour les experts, le Sénat a validé ce mois-ci un texte permettant aux victimes de cyberattaques d’être indemnisées en cas de paiement d’une rançon. Une excellente nouvelle pour les entreprises, qui pourront potentiellement récupérer plus rapidement leurs données, sans aucune conséquence monétaire pour elles. Catastrophique pour les experts de la cybersécurité, qui n’arrêtent pas de rappeler que payer n’assure pas un retour à la normale, et que cet argent ne fait qu’encourager les pirates à recommencer. Ce qui est sûr, c’est que ce texte arrange bien les groupes de hackers, qui auront encore plus de chances d’être payés.

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Cyberprévention

A deux ans des JO 2024 de Paris, les experts en cybersécurité sont déjà en préparation. Avec plus de 4 milliards de cyberattaques contre les JO 2020 de Tokyo, 8 fois plus que lors de ceux de Rio en 2016, il est logique de s’attendre au pire pour cette édition. Le principal axe de préparation est la sensibilisation, puisqu’on le sait, le risque vient principalement de l’humain et non de la machine. Une centaine de projets cyber est en cours de développement, notamment une tour de contrôle, permettant théoriquement de détecter n’importe quelle activité suspecte vis-à-vis des JO, en se basant notamment sur l’intelligence artificielle. Ils organisent enfin des war games : des tests d’intrusion permettant de simuler des attaques, afin d’évaluer le niveau de sécurité actuel. Pour l’instant, néanmoins, rien de particulièrement dangereux n’a été détecté.

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