RSSI : Reprenez le contrôle de votre parc d’impression

Pourquoi la sécurité des imprimantes est-elle négligée ?

La sécurisation du parc d’impression est encore trop souvent ignorée par les entreprises. Pourtant, les imprimantes modernes ne sont plus de simples périphériques. Elles sont devenues de véritables points d’entrée pour les cyberattaques, notamment parce qu’elles sont largement déployées dans les réseaux internes, souvent sans contrôle strict.

Bien que les fabricants intègrent des fonctionnalités de sécurité avancées, ces mécanismes sont rarement activés par défaut. Résultat : un grand nombre d’imprimantes circulent sans aucune protection, prêtes à être exploitées.

Des équipements mal gérés, des risques sous-estimés

Le problème est aussi organisationnel. Les imprimantes sont souvent achetées sans l’intervention des équipes de sécurité informatique. Ainsi, les RSSI ne disposent que d’une vision partielle – voire inexistante – du parc réellement installé.
Par ailleurs, la responsabilité de leur sécurité est mal définie, répartie entre plusieurs services, ce qui rend toute stratégie de sécurisation difficile à appliquer.

Des imprimantes intelligentes… et vulnérables

Aujourd’hui, une imprimante professionnelle est bien plus qu’un simple outil d’impression. C’est un photocopieur, un fax, un serveur FTP ou web, souvent connecté en Ethernet au cœur du réseau. Certaines conservent même des documents sur leurs disques internes, parfois jusqu’à leur mise au rebut.

Sans stratégie claire, ces équipements deviennent des cibles idéales pour les attaquants. Un firmware non mis à jour, un service inutile activé ou un port ouvert suffisent à permettre une intrusion.

👉 D’ailleurs, des attaques exploitant les vulnérabilités classiques (XSS, CSRF, buffer overflow…) sont régulièrement observées sur ces périphériques.

Sécuriser le parc d’impression : les bonnes pratiques

1. Impliquer les RSSI dans l’achat et le déploiement

Avant toute acquisition, les exigences de sécurité doivent être intégrées aux cahiers des charges. Cela permet de :

  • Choisir des modèles compatibles avec les outils de gestion existants.

  • Assurer une interopérabilité avec les solutions de supervision.

  • Intégrer le suivi de conformité dès la phase d’installation.

2. Centraliser la gestion et activer les fonctions de sécurité

Des outils existent pour :

  • Configurer en masse les imprimantes.

  • Activer les protections intégrées (chiffrement, contrôle d’accès…).

  • Restaurer les paramètres de sécurité après intervention d’un technicien.

💡 Exemple : HP, Canon ou Xerox proposent des consoles de gestion centralisée, parfois compatibles avec les politiques de sécurité de l’entreprise.

3. Appliquer les fondamentaux de la cybersécurité

  • Fermer les ports non utilisés.

  • Désactiver les services superflus.

  • Superviser en permanence le trafic réseau des imprimantes.

  • Effacer les disques durs avant recyclage ou restitution.

Des erreurs coûteuses peuvent être évitées : aux États-Unis, un hôpital a écopé d’une amende de 1 million de dollars pour avoir retourné des photocopieurs sans effacement des données patients. Lire le cas complet sur le site de l’HHS.gov (exemple réel d’incident documenté).

Un secteur particulièrement exposé : la santé

Le secteur hospitalier reste très dépendant du papier. Pourtant, il s’agit aussi d’un des environnements les plus sensibles, notamment en matière de protection des données.

Les appareils d’impression des hôpitaux sont souvent vétustes, mal gérés, et peu sécurisés. Dans le contexte du RGPD, cette négligence peut entraîner des sanctions lourdes en cas de fuite de données de santé.

Mais la santé n’est pas seule concernée : tous les secteurs d’activité utilisent encore des imprimantes. Les risques sont donc généralisés.

Que faire si les outils des constructeurs sont limités ?

Les logiciels fournis par les fabricants ne permettent pas toujours de couvrir l’ensemble du parc. Ils reposent souvent sur des protocoles propriétaires, et leur compatibilité avec les outils de supervision peut être faible.

Deux options s’offrent alors à l’entreprise :

  • Référencer un seul fournisseur, garantissant l’uniformité des équipements.

  • Développer ou faire développer une solution interne de supervision adaptée aux besoins métiers et aux contraintes de sécurité.

Conclusion : sécuriser le parc d’impression, c’est renforcer toute la chaîne de sécurité

Un parc d’impression non sécurisé peut être le maillon faible de votre architecture. Pour éviter cela, les RSSI doivent reprendre la main sur ces équipements souvent oubliés.

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